Revue des troupes Chars, blindés, navires… comment la Russie a préparé son offensive contre l’Ukraine

Moscou déployait des unités en masse en préparation de «l’opération militaire» en Ukraine, annoncé par Vladimir Poutine cette nuit, comprenant des matériels très récents. En face, l’armée ukrainienne paraît faiblement équipée.

L’armée ukrainienne pourra-t-elle résister à l’offensive massive lancée par la Russie ? Et combien de temps ? Sur le papier, la dissymétrie d’effectifs et de moyens paraît colossale. Les forces russes comptent environ 900 000 hommes, contre moins de 200 000 pour les Ukrainiens. D’après les estimations du renseignement américain, Moscou a massé 190 000 unités aux frontières de l’Ukraine, avec des centaines de chars, de blindés, de systèmes anti-aériens de pointe, ainsi qu’une armada de navires en mer Noire.

Les vidéos filmées sur le terrain et diffusées en ligne, couplées à des images satellitaires donnent une idée assez précise des déploiements russes autour de l’Ukraine. Les dizaines de milliers de soldats sont positionnées au nord, sur le territoire bélarusse, à l’est et au sud en Crimée occupée depuis 2014. Bref, l’Ukraine est encerclée. Ces présences ont été constamment renforcées depuis le début de l’année.

La guerre a commencé en Ukraine

 

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé en pleine nuit, à la télévision russe, le début d’une «opération militaire» en Ukraine. Une minute après son intervention, les premiers missiles tombaient dans tout le pays, y compris à Kiev, la capitale.

Quelques instants avant 03h00 GMT (4 heures à Paris), dans la nuit de mercredi à jeudi, les rumeurs qui couraient dans tous les sens depuis le début de la soirée, de Kiev à Washington en passant par toutes les capitales européennes, se sont vérifiées. Le président russe Vladimir Poutine est apparu à la télévision russe et a annoncé qu’il avait pris la décision d’une opération militaure en Ukranie , officiellement pour défendre les séparatistes russes. Une minute après la fin de son allocution, deux explosions secouaient Kramatorsk, le centre administratif et militaire de la région de la région du Donbass, a constaté le correspondant de Libération sur place. Quelques minutes plus tard, c’est l’ensemble des plus grandes villes du pays, dont Marioupol, au bord de la mer d’Azov mais aussi Kiev la capitale, qui étaient visées. Peu avant 06h00 locale (05h00 à Paris), le ministre ukrainien de l’Intérieur confirmait que Kiev subissait des attaques de missiles de croisière et balistiques.

«J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale», a dit Vladimir Poutine dans sa déclaration, en appelant les militaires ukrainiens à «déposer les armes»«Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine», a dit le maître du Kremlin assis à un bureau en bois sombre, en promettant de conduire «au tribunal ceux qui ont commis de nombreux crimes, responsables de l’effusion de sang de civils, notamment des citoyens russes». Reprenant là la réthorique qu’il utilise depuis toujours pour justifier son intervention dans la région.

d’aprés

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