Transformations du journalisme : De l’écriture à l’ère numérique

Le journalisme a connu des transformations remarquables au fil des décennies. Dans le passé, il était étroitement lié à l’écriture et à la créativité. Le journaliste était considéré comme un écrivain talentueux et un véritable défenseur, où l’écriture était l’une des compétences fondamentales à posséder. À cette époque, les journalistes contribuaient activement à la culture et à la société, participant à des unions d’écrivains, des partis politiques, des syndicats et des associations de défense des droits, ce qui reflète une profonde interaction sociale.

À travers des noms tels qu’Abdeljabbar Sahimi, Saïd Ahd et Mohammed Achari, nous pouvons voir comment le journalisme exprimait des points de vue culturels et politiques importants. La qualité et la profondeur de l’écriture étaient les fondements sur lesquels reposait le journalisme à cette époque, faisant de celui-ci une source principale de formation de l’identité culturelle et politique.

Avec l’avancement de la technologie, l’équation du journalisme a changé de manière radicale. Aujourd’hui, les réseaux sociaux représentent une nouvelle plateforme pour que chacun puisse devenir journaliste, indépendamment de son niveau d’éducation ou de ses compétences en écriture. Il est devenu facile pour n’importe qui de publier ses informations et ses opinions d’un simple clic, tandis que l’importance de l’écriture profonde et soignée recule. En conséquence, le phénomène du “journalisme de buzz” est né, où l’accent est de plus en plus mis sur le contenu superficiel et sensationnel au détriment de la qualité et de la profondeur.

Ces transformations ont eu un impact significatif sur les pratiques journalistiques à l’ère moderne, suscitant des questions sur l’avenir du journalisme et son rôle dans la formation de l’opinion publique. Face à ce changement, l’espoir reste de restaurer l’influence profonde de la créativité et de l’écriture, afin de renforcer le message journalistique au service de la société et de l’opinion publique, plutôt que de sombrer dans le contenu superficiel.